5 questions à se poser avant d'ouvrir un mur porteur

Si vous souhaitez installer une porte, une fenêtre ou même un auvent, vous devrez peut-être casser ou ouvrir un mur porteur. Cette opération particulièrement délicate nécessite l'intervention de professionnels de l'architecture, seules habilitées à travailler dans les règles de l'art. Abattre un mur porteur sans prendre les précautions nécessaires peut exposer votre habitation à des problèmes majeurs, allant de l'affaissement du sol au simple effondrement du bâtiment... Ainsi, les ouvertures dans les murs porteurs doivent respecter des principes de sécurité stricts pour éliminer tout risque de mesures de perte. Avant d'entreprendre des travaux de cette ampleur, il est préférable de se poser quelques questions.

 

1. Qu'est-ce qu'un mur porteur ?

 

Un mur porteur est un élément fondamental du bâtiment dont le rôle est de supporter le poids de la charpente et la charge représentée par le plancher du bâtiment. Cette grande importance dans la structure du bâtiment a conduit à des conceptions basées sur des matériaux résistants : béton cellulaire, pierre, parpaings, brique ou, plus rarement, bois.

 

Il existe quatre types de murs porteurs, qui se distinguent par leur emplacement dans le bâtiment :

 

 

-Murs de sous-sol : érigés directement sur la fondation, ils sont en quelque sorte des murs porteurs, car ils supportent la façade et les murs de contreventement.

 

-Murs avant : Ce sont les murs qui peuvent être vus de l'extérieur du bâtiment.

 

-Pignon : Il s'agit d'un mur de façade qui ne contient ni entrées ni autres ouvertures significatives. Par conséquent, leur rôle de soutien est plus important que les autres murs de façade.

 

-Murs de cisaillement : Ce sont des murs porteurs situés à l'intérieur d'une habitation qui assurent la stabilité globale du bâtiment ; ils permettent également de diviser l'espace intérieur en différentes pièces.

 

2. Comment identifier les murs porteurs ?

 

Ne vous y trompez pas, si vous souhaitez intervenir sur les murs extérieurs de votre maison : vous avez automatiquement affaire à un mur porteur. Des problèmes peuvent survenir si la cloison est à l'intérieur d'un bâtiment. À ce stade, les murs porteurs peuvent être identifiés à l'aide de plusieurs méthodes :

 

 

-Selon le plan d'étage de la maison : C'est le moyen le plus fiable d'identifier les murs porteurs, qui seront représentés par des lignes plus épaisses sur le plan d'étage que les autres cloisons.

 

-Demandez à un expert : les architectes DPLG ont les compétences nécessaires pour identifier les murs porteurs.

 

-Mesurez l'épaisseur du mur : plus de 10 cm, le mur doit être porteur.

 

-Analysez le mur et son environnement : si le mur que vous abattez ou ouvrez est construit sous une poutre ou sous un autre mur (dans le cas d'une habitation à plusieurs étages), il s'agit probablement d'un mur porteur.

 

 

3. Quel est le pouvoir de casser un mur porteur ?

 

Selon que vous vivez en appartement ou en maison, il existe deux scénarios.

 

1/ Ouvrir un mur porteur dans un appartement

 

Même si le mur porteur se trouve dans votre logement, votre consentement de copropriété doit être obtenu pour que les travaux puissent se poursuivre. Voici comment:

 

-Vous devez réunir divers documents à transmettre à votre syndic : une étude de faisabilité, un plan d'architecte, un plan d'exécution du bureau d'études techniques, une attestation d'assurance décennale de l'entreprise réalisant les travaux, et un projet correspondant à votre offre. 

 

-Vous inscrirez ensuite votre projet à l'ordre du jour de l'assemblée générale annuelle des actionnaires en adressant une lettre recommandée à votre syndic. 

 

-Ensuite, vous présentez votre projet lors de la convention, en espérant obtenir la majorité des suffrages !

Pour faire avancer les choses plus rapidement, vous avez également la possibilité de tenir une assemblée générale extraordinaire (les frais inhérents à son organisation peuvent vous être facturés par le syndic).

 

2/ Ouvrir un mur porteur dans une maison

Seules les ouvertures dans le mur de façade nécessitent le dépôt d'un permis de construire en mairie. Les travaux sur les murs de cisaillement peuvent être effectués sans autorisation spéciale.

 

4. À quel professionnel dois-je m'adresser pour abattre un mur porteur ?

 

Si vous souhaitez ouvrir un mur porteur, plusieurs professionnels doivent intervenir :

 

  • Dans un premier temps, l'architecte est venu inspecter le mur en question pour analyser la faisabilité du projet et son impact sur le bâtiment. Il vérifie notamment que l'élément détruit sera remplacé par un autre support.

  • L'architecte contacte alors le Bureau d'Études Structures ; pour ce type de problème, il choisira la méthode la plus appropriée pour ouvrir le mur porteur. Les calculs lui ont permis de déterminer exactement quel type d'éléments doit être utilisé pour remplacer les murs porteurs.

  • Les travaux proprement dits ont été réalisés par une entreprise de maçonnerie, généralement recommandée par les architectes habitués à travailler sur ce type de chantier.

 

Vous devez vous assurer que chacun de ces professionnels dispose d'une couverture décennale valide.

 

5. Quelles sont les étapes d'ouverture et de fermeture du mur porteur ?

 

Les entreprises de maçonnerie qui choisissent d'enlever ou d'ouvrir des murs porteurs le feront en quatre étapes :

 

  • Pose d'étais : Ce sont des poteaux métalliques rétractables qui se placent de part et d'autre d'un mur porteur avant de l'abaisser. Leur rôle est de soutenir les couches supérieures pendant le travail.

  • Installer le linteau IPN : cette poutre métallique supportera le poids des étages supérieurs une fois le mur porteur percé. Il repose contre le plafond et s'insère dans les parois latérales pour une stabilité optimale.

  • Percer des murs porteurs : les précautions prises pour stabiliser la structure du bâtiment ne permettent pas aux professionnels de le faire sans minutie ni précision ! L'ouverture de mur porteur devait se faire à la meuleuse plutôt qu'à la masse, ceci afin de soigner la finition et de ne pas casser le linteau. L'ouverture va de haut en bas, en commençant sous le linteau puis en descendant progressivement.

  • Finition : Après avoir terminé l'ouverture et installé le linteau, l'entreprise a retiré les étais et a comblé les irrégularités avec du mortier, du plâtre de placage et une couche de peinture des murs endommagés. Il peut également être nécessaire de s'assurer que les joints entre les revêtements de sol qui étaient auparavant de part et d'autre du mur soient désormais discontinus.

Rappel immédiat

Actec